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Adultes, what the fuck !!!???

Non, je ne suis pas désolée de “mal” parler, putain !

Qu’avez-vous fait de vous ?

Où sont vos petits pas sautillants sur les chemins de printemps ?

Et vos éclats de rire, pour rien, rien que pour ces choses qui trébuchent et vous amusent.

Où sont vos regards, nom de dieu !?

Où êtes-vous quand on se croise dans la rue, là dans vos têtes, tous serrés dans vos histoires ?

Adultes, quand comptez-vous recommencer ?

Recommencer à danser, jouer, partager, rire, exploser de rire, de rage, de tout ce qui passe, vous tracasse, vous entasse dans ces cages, ces caves, ces espaces sans place ?

Adultes, faut qu’on parle, vous êtes à la masse !

Lâchez vos masques !

Laissez sortir la folie, l’envie, l’inattendu, le spontané !

Autour de vous c’est tout tendu ? Ca sert les fesses ?

Riez plus fort, chantez, parlez sans réfléchir, dites n’importe quoi, soyez n’importe qui, un fou duquel on médit, soyez fous, soyez fous, soyez vous !

Qu’importe les regards, ils iront juger ailleurs quand vous serez passé alors laissez !

Laissez-les bla bla bla bla bla blablatter.

Et courez, courez, sortez des bureaux, des supermarchés, courez, jeter vos déguisements, libérez vos corps, courez tous nus !

Montrez vos fesses toutes blanches au monde !

Donnez-lui matière à parler, rigoler, se moquer, donnez-lui envie de vous rejoindre dans les bois, les parcs, sur les places pour tout lâcher, enfin être vous, humains, uniques, divers, dansez seins nus, grimacez, embrassez, sautez, vivez, vivez, VIVEZ !

Vous êtes des enfants les amis !

Regardez ce que vous avez fait de vos petits souliers, vos ballons, toutes les histoires que vous vous racontiez “et puis on disait que j’étais la maman, et puis que t’étais le papa, …” vous avez fini par y croire !!!

Regardez-vous !

Vous êtes qui ? Vous êtes quoi ? Un monsieur ? Une madame ? Un pompier, un banquier, une caissière, une psy, avocat, moi j’y crois, c’est sérieux, faut pas rire, c’est sérieux, si si !

Non mais attendez, regardez vraiment, arrêtez vous, juste un instant.

Vous avez vraiment oublié ?

Le soleil brille là dehors, vous avez vraiment envie de rester bloqués, de ne jamais danser, ne plus jouer à rien d’autre que cet interminable jeu de “on faisait comme si on était…” dans lequel vous vous êtes perdu ?

Et si vous osiez ?

Qu’est-ce qui va se passer ? Qu’est-ce que vous risquez ? Votre place ?

Bonne nouvelle, personne ne peut la prendre, votre place.

L’attention ? L’amour ? Le prestige ? La reconnaissance ?

Bonne nouvelle, vous êtes tout ça !

Vous ne pouvez pas perdre, vous ne pouvez rien perdre, vous êtes TOUT concentré dans un petit corps d’humain unique qui a comme un parfum, unique, des mouvements, des idées, des rêves, des élans, UNIQUES.

Devinez quoi, vous êtes beaux, et oui, vous êtes beaux maintenant, ici, oui oui, ici, dans votre corps, exactement tel qu’il est, même si vous avez une bouée autour du ventre qui raconte tout le chocolat, même si votre histoire a écrit à coup de vergetures sur votre peau, même si le temps a creusé des traces au coin de vos yeux, votre bouche, même si vous n’êtes pas lisses comme sur la pub, même si vous ne sentez pas toujours bon la perfection, même si vous pleurez seuls parfois, au coeur de vos peurs, même si vous hurlez, agressez, si vous vous fâchez, …

Vous êtes des enfants, mes chers amis.

Les enfants comme vous ont peur, c’est normal, c’est OK ! Ils pleurent, il crient, ils rient, ils aiment et détestent, ils embrassent, ils rejettent, …

Mais les enfants ne font pas semblant, ça non.

Petit rappel : vous allez mourir, et oui.

Alors vous pouvez continuer à croire que vous devez être autre chose que ce que vous êtes, vous enfermer, vous flageller; vous pouvez, c’est aussi complètement OK.

Mais sérieusement, c’est pas mieux de s’éclater ???